L'Hôpital Saint-Jean

Fondation de l'Hôpital St-Jean : lieu dit qui devint paroisse vers 1843.

L'ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem s'y installent vers 1099, d'où le nom du hameau. Puis, l'un des Vicomtes de Turenne rajouta le nom de Jaffa à son retour de croisades, il devint L'Hospital Saint Jean de Jaffa. Raymond, vicomte, de Turenne fit un don pour la construction d'un hôpital, une phrase gravée sur un linteau, en latin ''Certus Dolor, Incerta Curatio' '(la douleur est certaine, incertaine est la guérison), laisse à penser que c'est à cet endroit que se trouvait l'hôpital (maintenant la boulangerie).

l est situé sur un ancien chemin (chemin " roumieux ", nom donné aux pèlerins se rendant à Rome puis étendu à tous les pèlerins), axe gallo-romain, qui suivait la ligne des crêtes en provenance de Nazareth et rejoignant Martel puis la cité mariale de Rocamadour. Lors de la découverte du corps de St Amadour, la route va prendre un essor pour les pèlerins se rendant à Rocamadour, L'Hôpital St-Jean devint un lieu de halte.

En face de la Poste, se trouve l'ancienne hostellerie avec une cheminée appelé "fanal" datant du XIVème ou XVème siècle, surmontée d'une mitre, colonne creuse coiffée d'un lanternon à jours, une corde servait à monter une lanterne destinée à indiquer la voie aux pèlerins par ses signaux lumineux. Une léproserie se trouvait située à l'entrée du village (en venant de Cressensac).

Les Chevaliers de Malte avaient leur commanderie située dans une maison dont subsiste une tour carrée et des fenêtres renaissance. En face de l'église, se trouve l'ancienne corderie reconnaissable par une corde sculptée sur son linteau en bois. Des maisons se construisirent, des commerces, des artisans s'installèrent, cela devint un village rue et les foires de L'Hôpital St-Jean devinrent les plus réputées de la Vicomté de Turenne.

Au XVIIIème siècle, le changement du tracé de la route Brive-Montpellier la fait passer par Cressensac et voit le passage des voyageurs diminué sur L'Hôpital St-Jean. Tout au long du siècle la réputation des foires ne faiblit pas, outre le commerce de bestiaux, de laine, de chanvre, vers le milieu du XIXème siècle les foires aux truffes sont les 2ème du département.

Vers 1843 lors de l'agrandissement des routes, l'élargissement de la traversée de L'Hôpital St-Jean s'accompagne d'alignements nécessaires qui ont détruit les vieilles façades pittoresques médiévales mais à l'intérieur certaines maisons ont toujours présents des vestiges de cet époque : cheminées, arcades, plafonds très hauts, des dalles au sol.

L'église Saint-Roch

Au début du XVIIème siècle, une épidémie de peste survint et les habitants décidèrent d'édifier sur la place publique une chapelle dédiée à Saint Roch, protecteur des malades atteints de la peste. Cette chapelle a disparu mais l'église actuelle dont la construction fut décidée à partir de 1875 porte le même vocable.

De style néo-gothique cette église comporte une nef unique de deux travées précédée d'une travée portant le clocher, de deux chapelles formant transept et d'une travée de chœur carrée.

Les parties orientales portent un décor peint et certains vitraux proviennent de l'atelier toulousain de Louis-Victor Gesta en particulier dans la chapelle sud où se remarque le vitrail représentant Saint Roch.

 

Fanal et vieilles maisons de L'Hôpital Saint-Jean

En face de l'agence postale communale se trouve l'ancienne hostellerie des pèlerins avec une cheminée (appelée fanal) surmontée d'une mitre du 13 ou 14ème siècle.

Cette colonne creuse coiffée d'un lanternon à jour, possède une corde qui servait à faire monter une lanterne destinée à indiquer la voie aux pèlerins.