Les chemins communaux

Le mot « Chemin » vient du latin populaire CAMMINUS et il désigne concrètement une voie tracée dans la campagne. C’est seulement au XIIe siècle qu’il prendra le sens de « direction ». Depuis, il est l’objet de tournures plus métaphoriques qui l’assimile par exemple au déroulement de la vie. Le chemin de la vie : n’est-ce pas encore ainsi que nous aimons l’entendre : les chemins sont d’ailleurs aussi symbole de la Vie !

Depuis toujours, les chemins sont des itinéraires qui permettent aux hommes de circuler, d’échanger, de relier entre elles les villes mais également les villages et bien sûr les hameaux. L’industrialisation fait que certains sont devenus des routes, d’autres, moins empruntés, sont restés des chemins pierreux qui nous enchantent.

Ces voies étroites qui coupent et traversent la campagne et les bois s’écartent souvent des grands axes pour le grand plaisir de nos yeux et de notre esprit alors plus serein.

Notre commune est un écrin qui possède en son cœur nombre de chemins. Ceux qui nous viennent à l’esprit sont historiquement liés aux pèlerinages dont notre commune fut longtemps un lieu de passage privilégié. La route des pèlerins en provenance de Brive, passant par Nazareth un ancien axe gallo-romain traversant la forêt de Turenne sur le chemin de crête pour rejoindre Martel puis Rocamadour par l’Hôpital-saint-Jean.

Les chemins des pèlerins guidés par leur foi qui se rendaient dans la cité mariale dans un premier temps, traversaient notre commune par le chemin « roumieux ». Un roumieu était le nom donné aux pélérins allant à Rome ensuite à tous les pélerins puis par extension au chemin de pélerinage les cami roumieux

A la découverte du corps d’Amadour, les pélerinages prirent de l’ampleur une forte progression de la fréquentation de cette voie, notre commune fut un lieu de passage particulièrement important mais aussi une étape. Un hôpital ainsi qu’une léproserie furent construits afin de prodiguer les soins et le repos. On dit même que le roi Louis XI serait passé par L’hôpital-saint-Jean lors d’un pèlerinage.

Nos chemins sont les témoins de notre passé : les axes gallo romains, les conflits mérovingiens, les soldats de la guerre de cent ans, les protagonistes des guerres de religion, les marchands et les paysans... tous ont laissé des traces. Ils sont jalonnés de croix en pierres, en fer, d’oratoires qui marquent des héritages de dévotion ou bien encore de fontaines, de lavoirs, de fours, véritables témoins, lieux de rencontres et de vie. 

  • Notre commune possède des sentiers et chemins aussi jolis les uns que les autres allant de la vallée verdoyante de la Tourmente au sol ingrat du Causse : ’’sol ingrat ’’ peut être mais qui nous laisse un magnifique patrimoine de murets et de gariottes .
  • Ces vestiges de petits bâtis témoignent de la rudesse du travail de ces paysans qui, labour après labour, épierrèrent leurs lopins, construisirent ces murets délimitant ainsi leur propriété.
  • Les cazelles, ces cabanes en pierres sèches qui permettaient de se mettre à l’abri et de ranger ses outils persistent à quelques endroits, cachées dans un muret, blotties dans un bois, elles manifestent la vie de nos campagnes : comme un musée dans la nature exposerait ses plus belles pièces.

Nous héritons d’un patrimoine que nous avons l’obligation de préserver mais également de faire partager et découvrir .

Nous avons à cœur de les remettre en valeur et de leur redonner vie : chacun de vos passages participera à cette aventure commune d’une certaine renaissance. D’une nouvelle vie dans la vie.